Elle a fait l’effet d’une sonnerie d’école, une stridence qui remet les compteurs à zéro. Vite, vite, préparer les boites à tartines pour l’école. Sauter dans le tram et avaler son deuxième café avant de filer en réunion. Lire les infos et se rappeler que l’actualité elle aussi avait ralenti sous le soleil. Et d’ailleurs, elle en est où la formation du gouvernement ?
C’est comme si on avait poussé sur un interrupteur. Soudain, le vague clapotis de l’été bouillonne.
Ce n’est pas qu’une impression : le changement de rythme de la rentrée a des effets biologiques. Notre cerveau, qui profitait d’un mode « repos », se prend actuellement une bonne petite décharge électrique. Dans un article intitulé « Le cerveau en vacances », Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche au Centre de recherche en neurosciences de Lyon, explique comment notre cortex préfrontal, en bon stakhanoviste qu’il est, s’active au quotidien pour nous permettre d’accomplir toutes nos tâches, de planifier, d’organiser, d’anticiper… Or cette gestion « multi-tâches » consomme énormément d’énergie, une énergie notamment alimentée par la dopamine, la fameuse « molécule du plaisir ».
Alors face au risque de surchauffe cérébrale et d’amenuisement de notre « capital dopamine », si on apprenait à s’en foutre ? L’idée ne vient pas de moi mais de l’auteur du best-seller « The subtle art of not giving a f*ck » (L’art subtil de s’en foutre), Mark Manson. Une sorte de disciple moderne de Bouddha, en un peu plus vulgaire, qui nous invite à lâcher prise, à nous détacher, bref à arrêter de nous prendre la tête.
Son livre d’« anti » développement personnel se construit autour de l’idée suivante : il y aura toujours du négatif dans nos vies, en l’acceptant on vivra moins malheureux. A contrario, les injonctions en cascade qui nous enjoignent à être plus heureux, plus productifs, mieux organisés, plus sportifs, etc., nous plongent dans un perpétuel état d’insatisfaction, de frustration et donc de malheur.
« Dans la vie, tout ce qui en vaut la peine s’obtient en consentant à surmonter l’expérience négative associée », avance-t-il même.
Alors oui, les to-do lists s’allongent déjà, les agendas débordent, la vie sociale se réactive, la circulation sature et Bart De Wever vient à nouveau d’être nommé formateur… Mais foutons-nous-en. L’idée n’est pas de prendre tout ce qui nous arrive par-dessus la jambe. Plutôt de choisir consciemment ce qui mérite notre attention, notre énergie, nos efforts. Et quand, vraiment, c’est trop dur, se rappeler cette phrase de Freud : « Un jour, avec le recul, les années de lutte t’apparaîtront comme les plus belles. »
Clara Van Reeth (Alter Echos)
Imagine
Au Rwanda, sur les chemins de la réconciliation
Trente ans après le génocide, le pays des mille collines continue à panser ses plaies. Au-delà des grandes initiatives d’Etat (commissions nationales, justice gacaca, mémoriaux, programme Ndi Umunyarwanda, « Je suis Rwandais »…), le processus d’unité et de réconciliation se poursuit au travers de projets pluriels portés par des ONG, des thérapeutes, des églises…, en impliquant les survivants, leurs descendants et les auteurs de crimes et délits.
Le ligueur
L’union fait l’école
Dans le monde scolaire, les relations entre parents, d’une part, et enseignants ou directeurs, d’autre part, ne relèvent pas toujours de la sérénité élémentaire et nécessaire. Et si une plus grande implication des parents changeait la donne ? Dans un dossier nourri d’exemples et d’expériences, le Ligueur montre qu’une meilleure collaboration entre ces différents acteurs peut effectivement se révéler bénéfique.
Médor
Les nouvelles règles du game
En quelques années, les réseaux sociaux ont profondément transformé la communication politique. Les partis ont une nouvelle règle: moins de tracts, plus de likes. Une course à l’armement numérique se joue sur Facebook à l’approche des élections de 2024. Recrutement de jeunes experts, nouveaux formats, budgets publicitaires en hausse… Bien avant la campagne électorale, la Belgique est déjà la championne européenne des dépenses publicitaires sur le réseau social.
Tchak
Alimentation : nos placards envahis par la cuisson-extrusion
Procédé majeur de la « fake food » ultra-transformée, la cuisson-extrusion s’est introduite un peu partout dans notre alimentation et nos placards à provisions. Exemple avec les céréales pour enfants. Pourtant, elle reste invisible pour ceux qui ne connaissent pas son existence, soigneusement dissimulée par les industries agroalimentaires. Comment ça fonctionne et comment la repérer ?
Wilfried
Ludivine de Magnanville : « Je ne suis qu’une petite commerçante de quartier qui vit au rythme de la comptabilité et des aléas de son restaurant »
Elle déteste cuisiner, mais elle tient un restaurant. Elle n’aime pas l’alcool, mais elle n’a pas son pareil pour vous repérer sur la carte des vins. Elle vient d’être engagée par Défi pour les élections régionales à Bruxelles, mais elle ne saurait spontanément définir la ligne politique de son parti — par ailleurs proche de l’implosion. C’est dans son adresse de la chaussée de Charleroi, à Saint-Gilles, ambiance velours moutarde et papier peint fleuri, que Ludivine de Magnanville, Parisienne de jeunesse et Bruxelloise d’adoption, ancienne présidente de la Fédération horeca, a reçu « Wilfried » pour un trois-services d’excellente tenue. Avec la participation exceptionnelle d’un nouveau-né.
Alter Echos
Dans les placards du gouvernement, les astreintes
Lorsqu’elles s’accumulent, les astreintes virent au symbole. Une sorte d’étalon pour mesurer les crises démocratiques que traverse la Belgique. Au moment de faire les comptes de la Vivaldi, Alter Échos en profite pour interroger l’efficacité et les limites de ces sanctions pécuniaires.
axelle
Inceste : se rapiécer, de mère en fille
Le traumatisme de l’inceste s’immisce dans tous les pans de la vie de la victime, et peut aussi se transmettre aux générations suivantes. Quels sont les enjeux spécifiques autour du lien mère-enfant et comment se reconstruire ?